Et donc finalement je n’aime pas la grossesse

Je suis enceinte de 5 mois, de mon 1er enfant, et j’ose enfin admettre depuis quelques jours que non, je n’aime pas l’état de grossesse. Je précise bien « l’état », c’est à dire le ressenti et ce que mon corps subit, et pas en soit le fait d’avoir un enfant à venir. Ça, j’en suis plus que ravie et tout ce que je vais écrire par la suite n’enlève en rien à l’amour que j’ai déjà pour la mini-paire de narines à venir. Mais justement, est-ce que le problème ne serait pas ce tabou qu’il y a autour de tout ça ? Est-ce que la société ne nous pousserait pas à cacher le fait qu’on puisse adorer le fait de devenir mère mais détester le chemin à parcourir pour que ça arrive, comme si ça allait entâcher le lien mère-enfant ?
Pour ma part en tout cas, j’ai décidé d’admettre les choses parce que finalement, les garder pour moi rendent ça encore plus difficile à vivre. Alors zou, voici les 3 grandes raisons pour lesquelles je n’aime pas la grossesse.

1 – Je n’aime pas ce que devient mon corps de femme enceinte

Ah, je l’ai attendu, ce fameux baby bump ! J’ai eu envie que ça se voit, et qu’on ne se dise pas que j’avais peut-être juste un peu forcé sur la fondue savoyarde ! Je voyais toutes ces belles photos de femmes enceintes que je trouvais magnifiques, féminines, sexy, et j’avais envie d’avoir cette vision de moi. Et bien voilà, depuis 1 mois, mon ventre a bien bien gonflé, le doute n’est plus possible, et quand je me regarde dans le miroir, je ne vois rien d’attirant, au contraire. Je n’ai pris a priori que du ventre (du moins si j’ai pris ailleurs c’est pas flagrant), mais je me trouve juste trop grosse, diforme, absolument pas féminine ni sexy, et ma confiance en moi fout le camp. C’est un peu con, ça faisait quelques années que j’assumais parfaitement mon corps comme il l’était, que je l’aimais même, et en l’espace d’un mois, j’ai l’impression qu’on m’a prêté celui de quelqu’un d’autre mais avec une erreur de casting. C’est une grande frustration que de perdre ce bien-être que j’avais, et d’avoir ce sentiment de retour en arrière, à devoir de nouveau accepter mon corps. Et à vrai dire, de savoir que ça va ne faire qu’empirer dans les 4 prochains mois me donne envie de fuir les miroirs. Je sens vraiment que mon corps ne m’appartient plus, que je ne contrôle plus ce qu’il est, et je remercie Mère Nature pour la bonne claque dans la face.

2 –  Je n’aime pas mon ressenti général

Il faut l’admettre : enceinte, on a toujours un pet de travers. J’avais lu partout que le 2ème trimestre c’est la joie : plus de nausées, le retour de l’énergie, un ventre pas encore encombrant, une libido au taquet…une vraie pub pour un club de remise en forme. Et bien PAS DU TOUT. En réalité, j’ai eu environ 3/4 semaines de répit entre la fin des maux de début de grossesse et l’apparition des maux de dos persistants et la sensation de ventre lourd. Vous rajoutez à ça les trucs réguliers comme les remontées acides, les spasmes dans l’oesophage, les douleurs dans le bas du ventre, les rots en pagaille (sexy vous disiez?), les insomnies, il y a toujours, toujours, toujours un truc qui déraille. Et vous devez l’accepter parce que Hey ! La grossesse est une chose tellement merveilleuse ! La grossesse n’est pas une maladie quand même ! Ah bon ? Pourtant les symptomes sont quand même de haut niveau. Ce n’est certes pas un virus, un microbe ou une infection, mais si des femmes se font arrêter tout au long, ce n’est quand même pas par flemme. Alors bien sûr, toutes les femmes enceintes n’ont pas les mêmes désagréments et je suis très loin d’être la pire, mais avoir constamment un truc qui ne va pas me gonfle au plus haut point. J’admire mon mec qui m’entend me plaindre à longueur de temps et qui est pourtant très présent pour me soutenir. Personnellement, je m’auto-fatigue avec toute cette négativité. D’ailleurs, je ne sais pas dans quel état je serai si son aide au quotidien n’était pas aussi énorme, et j’ai la sensation d’être d’une ingratitude monstre à ne toujours pas péter la forme et garder le sourire en toute circonstance malgré tout ce qu’il fait. 

Et ce ventre qui gonfle, on en parle? Naïvement, je pensais qu’on se sentait lourde seulement au dernier trimestre, voire dans le dernier mois. Que dalle. J’ai la sensation d’être handicapée, je ne sais pas trop comment me tenir pour ne pas avoir mal ni au ventre, ni au dos, je ne peux plus mettre mes chaussettes sans m’asseoir, et j’ai l’impression d’avoir trop mangé en permanence (inutile de dire que quand j’ai en effet trop mangé, je suis au bord de l’explosion). Et je n’en suis qu’à 5 mois.

Alors je vois bien que certaines femmes, même avec plein de problèmes physiques, aiment quand même cet état de grossesse. Mais elles sont une énigme totale pour moi. Le seul truc effectivement cool, c’est de sentir le bébé bouger, mais encore, je dirais qu’au bout d’un moment, c’est surtout rassurant, et éventuellement mignon quand il réagit au toucher ou à la voix. Mais après quelques semaines on a compris, c’est pas non plus l’émerveillement à chaque galipette. Si un jour la sensation de spasmes dans le ventre me manque, je mangerai du chou et les gaz feront l’affaire.

3 – La grossesse, ça isole socialement

Oui, parfaitement. Quand on est enceinte, on est forcément dans une case à part. Pas parce que les gens sont cons, mais juste parce qu’il y a tout plein de choses qu’on ne doit pas faire, et inévitablement, on ne peut pas suivre le reste du groupe. On ne mange pas ce qu’on veut donc il nous faut des aliments ou des plats spécifiques (et comme je suis végétarienne en prime, c’est double peine !), on ne peut pas faire telle ou telle activité pour ne pas prendre de risque de blesser le bébé, on ne peut pas boire d’alcool et croyez-moi, quand tous les autres si, les soirées finissent par être très longues. En ce qui me concerne, ça me donne juste la sensation d’être le boulet du groupe, à qui il faut toujours faire attention, qu’il faut traiter différemment, et je déteste ça. Le fait qu’il ne puisse pas en être autrement n’arrange rien.

Et puis il y a tout ce que les gens vous disent sur la grossesse, et cette fois, c’est le fait de ne finalement pas aimer être enceinte qui me fait me sentir à part. Ce que j’entends le plus ? « Profite, profite, ça n’arrive pas 50 fois dans une vie, c’est un état tellement génial/merveilleux/unique! ». Non, non, et re-non. Je n’ai pas envie de profiter et d’essayer de trouver du positif dans un état qui me fait me sentir mal, et je trouve très culpabilisant finalement de ne pas y arriver. Quand on me dit ça, j’ai l’impression qu’on me dit « Profite, profite de ce traitement contre ta maladie, malgré les effets secondaires dégueulasses! Parce qu’une fois guérie, tu ne vivras plus ça ! Et puis le goût des médocs est tellement bon! ». Le goût des médocs étant ici mis en parallèle avec le fait de sentir le bébé bouger.
En fait j’aimerai qu’avant de dire à une femme enceinte « oooh tu dois tellement aimer ! Profite c’est génial comme état ! » on lui demande « Comment vis-tu ta grossesse moralement? » et qu’on accepte que si certaines adorent ça, désagrément ou pas, d’autres trouvent que c’est une plaie, et j’en fais partie. Et je pense même que des femmes qui ont eu beaucoup de mal à concevoir doivent encore moins oser dire si elles n’aiment pas ça et je trouve ça injuste.

En fait là, je sors un peu de mes gonds parce que je découvre que la grossesse peut être vécue ainsi. Bon et peut-être aussi à cause des hormones. On parle de la difficulté de l’accouchement, du post-partum, mais on dirait que la grossesse a un côté sacré auquel on ne doit pas toucher. Comme le bébé est encore dedans et que c’est un passage obligé pour le mettre au monde, on ne doit pas trop dire que ça peut être difficile même après le début, même avant la fin. On ne prévient pas assez les femmes qu’elles détesteront peut-être être enceinte, on part du principe que c’est quelque chose de beau et que ça sera forcément bien vécu moralement. Alors que si on était plus honnète là-dessus, on s’y préparerait sans doute différemment. Une femme accepte la difficulté si elle y est préparée et qu’elle sait pourquoi elle en bave, l’accouchement en est la preuve. Mais découvrir qu’en fait, on peut trouver que l’état de grossesse est une grosse arnaque, ça, c’est dur, moralement.

Au final, je réalise aujourd’hui une chose importante : nous sommes en 2018 et plus que jamais, les femmes se battent pour faire valoir leur droit  à être traitées aussi bien que les hommes. Sur plein de points, je suis d’accord : nous sommes tout aussi intelligentes, méritantes, et capables. Mais sur le côté nature, la vie se charge bien de nous en faire baver, physiquement, moralement, et aucun combat ne pourra jamais changer ça. Et dire qu’on nous a appelé « le sexe faible ».

28 réflexions sur “Et donc finalement je n’aime pas la grossesse

  1. Célia Bonifait dit :

    Je te rassure, pour ma part j’ai bien aimé la première grossesse (sauf la fin et mon accouchement…) Mais ma deuxième grossesse j’ai beaucoup moins apprécié… Voir pas du tout sauf en effet le fait de sentir le bébé (qui pour moi et en effet quelques chose de magique).
    C’est normal pour certaines femmes de ne pas aimer est enceinte, une amie est totalement comme toi, mais pourtant elle est enceinte de son deuxième…
    Allé courage tu as fait plus de la moitié 😁

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    • junkanmood dit :

      Oui heureusement ce n’est pas ça qui m’empêchera de remettre ça parce que je reste persuadée que ça vaut le coup, mais je suis étonnée que pas plus de femmes enceintes que ça expriment que c’est pas forcément l’épanouissement de ouf !

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  2. Cindy dit :

    Tu sais ce que j’ai encore moins aimé que la grossesse? Avoir un nouveau né haha! (Pas le bébé en lui même hein, juste le nouveau né jusqu’à 3 mois et la chute des hormones qui va avec!) Je suis si contente que tout cela soit terminé!

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    • junkanmood dit :

      Tu m’étonnes ! :p En attendant tu es sans doute la seule nana que je connais à avoir toujours été honnête vis à vis de tout ça ! Grâce à toi je sais que les suites de couche c’est pas la joie ❤

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  3. desrevespleinlavie dit :

    Oui, la grossesse est un vrai bouleversement… Ce que j’en ai appris, c’est que moins on en fait, plus on a de désagréments : si tu peux maintenir une activité physique, tu ten sentiras mieux (yoga, marche piscine ou autre !) et aussi, pour les désagréments, l’ostéo peut faire des merveilles ! Allez, courage !

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  4. Paresys dit :

    La grossesse te gonfle ? je comprends …mais normal , non ??!! C’est sûr qu’il y a quelque chose d’injuste car pour certaines femmes, ça se passe plutôt bien (bibi) et pour d’autres, ça se passe mal dès le 2ème mois. Courage, encore 4 mois, il faut prendre ton mal en patience (je sais, facile à dire) mais surtout prends soin de toi, écoute-toi, fais-toi chouchouter par Raphaël et demande à ton médecin ou sage-femme qqchose pour aider à supporter cet inconfort. Si la grossesse est naturelle (même un nouveau mai 68 en 2018 ne changerait rien au fait que c’est nous, les femmes qui enfantons), la douleur ne doit pas l’être jusqu’à un certain stade. Il arrive que vers le 6-7ème mois les désagréments s’estompent et permettent de profiter au mieux de sa fin de grossesse. Bientôt le temps de la plénitude ! Pour te remonter le moral, dis-toi que ça ne dure « que » 9 mois et tu retrouveras ensuite ton petit corps sexy ! Courage et pleins de bisous à vous 2 1/2.

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    • junkanmood dit :

      Merci 🙂
      Heureusement, Raphaël est vraiment très présent, il me sauve ! An final les douleurs et inconforts ne sont sans doute pas le pire. Je pense que de voir mon corps changer sans que je n’ai aucun pouvoir dessus et cette sensation de lourdeur qui ne va pas s’arranger sont le plus difficille moralement. Je n’étais pas préparée à ça,du moins à ressentir ça (parce que bon je me doutais bien que je n’allais pas prendre que 6kg hein) et j’ai besoin d’un temps d’adaptation du coup. J’espère qu’une fois le gros coup de mou passé je finirai plus sereinement ! 🙂

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  5. angelique dit :

    Peut être que si on parle moins de cet état de grossesse qui n’est pas top pour certaines (et mieux vécu par d’autres je te l’accorde) c’est aussi car l’accouchement (souvent) c’est pire (même si ça dure moins longtemps) et que l’après… et bien parfois (souvent, très souvent) c’est encore pire. Parce que les 3 voir 6 premiers mois (voir plus pour malheureusement certains couples) ne sont pas les plus euphoriques entre la chute des hormones, les nuit entre coupées car il faut très souvent se lever pour s’occuper de bébé (parfois juste pour le nourrir mais parfois parce qu’il pleure et tu comprends pas pourquoi) et adapter sa nouvelle vie non plus à 2 mais à 3…
    Pour ma part je pense que si certaines femmes n’ont pas eu une grossesse transcendante, la suite étant très souvent plus difficile à gérer psychologiquement…. voilà pourquoi finalement les maux de grossesse, après coup, c’est pas la mort, c’est chiant sur le coup mais les mois suivants sont pas trop non plus.
    Par contre une fois les hormones retombées, l’adaptation à la nouvelle vie avec bébé, c’est que du bonheur ❤ et c'est aussi pour ça qu'on fait des enfants !

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    • junkanmood dit :

      Alors autant je peux comprendre que quelques mois ou années après, avec tous les éléments en main, on ait en effet l’impression que finalement la grossesse c’était du gâteau. Mais sur le moment, j’ai l’impression qu’aucune femme enceinte n’ose trop le dire, et c’est ça aussi qui m’étonne. Toutes les femmes enceintes que j’ai croisées avaient toujours l’air, malgré les maux, d’aimer l’état en lui même. Alors que je suis sûre que ce n’est pas toujours le cas, et c’est ce tabou que je dénonce. Si on ne peut pas changer ce que la nature nous impose, on devrait pouvoir librement, pendant notre grossesse, exprimer son ressenti même s’il est négatif, et pas seulement quand c’est la béatitude totale.

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  6. Emilie dit :

    Eh bien j’ai beau ne pas avoir d’enfant et n’avoir jamais été enceinte, je ne peux que comprendre ce que tu veux dire ! Quand on voit déjà ce qu’un simple cycle menstruel peut provoquer comme désagréments et comme bouleversements physiques et moraux, on comprend tout à fait qu’une grossesse est une autre paire de manches ! Sans parler ensuite du post-partum avec un nouveau-né sur les bras, et ce malgré une envie fulgurante d’un enfant et un amour sans limite pour son bébé…

    Je trouve ton article important, il faut briser ce tabou de la grossesse idyllique où toutes les mamans sont soit-disant sur leur petit nuage tout du long… En tout cas je te souhaite bon courage pour les mois restants, heureusement que tous ces désagréments sont pour une merveilleuse cause :).

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  7. mamanpavlova dit :

    j’ai adorée etre enceinte, apres 3 ans de PMA c’etait juste comme un reve, malgres l’hypermes et les -10k et le diabet gesta au dernier trimestre …
    Je comprend parfaitement que l’on ne puisse pas aimer etre enceinte, ce qui est important c’est l’amour que l’on donne au bebe une fois la, c’est n’est pas un drame de ne pas kiffer etre une baleine qui gerbe 😉

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  8. Agathe dit :

    J’en suis à peu près comme toi (25sa), et je n’ai pas encore de désagrément du 2ème trimestre, dos nickel, remontées acide : zéro …
    Le seul truc c’est le sommeil pas tous les jours au top. Et oui cette sensation d’avoir trop mangé qui est souvent là … et 30 minutes plus tard tu as super faim en fait 😀
    Après j’ai la chance de ne pas avoir de gros ventre, certaines s’en affole, perso je ne suis pas handicapée dans mes mouvements.
    Je suis végétarienne aussi, et je ne trouve pas que ça complique, au moins les gens ont l’habitude qu’on ne mange pas de poisson cru / saucisson. Ce qui me manque c’est du bon fromage au lait cru, mais ça va encore.
    Bref, ici je suis dans un terrain neutre, je serai contente de pouvoir boire un bon verre de vin mais pour autant je ne me sens pas frustrée au quotidien.
    Allez, plus que 4 mois 🙂

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    • junkanmood dit :

      Je te souhaite que ça soit comme ça le plus longtemps possible ! 🙂
      Avant ces 2/3 dernières semaines, je ne me sentais pas du tout comme ça, sans être dans l’euphorie non plus je ne souffrais pas du tout moralement de mon état. C’est l’explosion du bide qui a tout chamboulé :p

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  9. Leana_banana dit :

    Hello je te rejoins sur le fait que la grossesse n’est pas censée être une maladie mais comme je le disais à l homme « quand tu as la nausée toute la journée pendant plus de 3 mois que tu es constamment crevee alors que t as marché 10mn dehors, quand tu as mal à l estomac, au dos etc…. Ben c’est comme si tu avais 50 maladies qui ne se déclarent jamais vraiment. Alors ouais c’est pas une maladie mais ça y ressemble ». Et je complète en disant aujourd’hui aux futures mamans « profite » de ta grossesse c’est surtout profite parce qu’il est encore à l’intérieur. Apres tu vis constamment crevee.
    Je garde en mémoire 3 phrases qui ne m’ont jamais quittée
    1. Avant d’avoir des enfants j’avais peur. Depuis que j ai des enfants je sais ce que c’est « avoir peur »
    2. Avant j’avais des principes maintenant j’ai des enfants…
    3. (Celle du moment car j’enchaîne 3 réveils à 3h30 du mat et des couchers à 22h car ma grande a été malade et il fallait jongler avec le doliprane…..) « Quand tu as des enfants tu vis fatiguée  »

    alors oui….

    Faut en profiter parce que ta vie change du tout au tout…. Mais le fait que la grossesse ne soit pas un état merveilleux ne devrait pas être un tabou ! Je suis totalement d accord

    Alors…. Bon courage et…. Profite 😉 ahahahah

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    • junkanmood dit :

      Bon courage à toi aussi haha ! Sans doute qu’une fois que le bébé sera là je me dirai que j’ai été bien faiblarde de râler « juste » pour une grossesse, mais pour le moment je me dis surtout que je n’ai même pas encore la récompense de voir mon enfant sourire pour me remonter le moral. Il se contente au moment où j’écris ces lignes de faire du trempoline sur ma vessie… Note à moi même : lui coller un peu de piment dans sa purée dans quelques mois :p

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  10. seayouson dit :

    Perso, j’ai trouvé ça chiant comme la pluie. Comme toi, les soirées me paraissaient interminables, j’ai passé l’été à boire des grenadines-eau pétillante et à la rentrée, j’étais super excitée par ma reprise de boulot parce que j’avais plein de projets sympa. Et j’ai été arrêtée dès la première semaine de septembre jusqu’à la fin… Le col était légèrement ouvert. J’ai passé trois mois à tirer la gueule. Je ne pouvais plus sortir, pas prendre la voiture, pas trop marcher. Je me souviens d’un dimanche noir et pluvieux où j’ai dû soupirer une fois de trop et mon mec, qui faisait à peu près tout, a pété un plomb: « Tu veux pas non plus que je te fasse des claquettes? » Bref, mon fils est né une semaine après le terme, alors que tout le monde pensait qu’il déboulerait en avance. Mais bon, je vais aller dans la marche inverse des autres mères souvent: j’ai bien kiffé mon congé de mat, j’ai pas été particulièrement fatiguée. J’étais hyper contente de retrouver une vie et de voir sa petite tête. Bref, courage! C’est pas toujours marrant mais heureusement, à un moment, ça s’arrête.

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    • junkanmood dit :

      Mon dieu si jamais je suis immobilisée avant la fin ça va être pire que tout haha ! Et c’est clair que les hommes ont bien de la patience parce que même s’ils ont ce rôle de soutien, ils ne vivent pas la même chose que nous et on doit vite leur paraître insupportables.
      Mais j’espère que du coup comme ça, n’ayant pas vraiment apprécié la grossesse je vivrais peut-être mieux l’après. Déjà ne plus avoir ce côté « exclusion sociale » va je pense beaucoup me soulager !

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  11. Miss Sue dit :

    Mes 4-5 mois de grossesse ont été terribles! je vomissais du matin au soir (oui je n’exagère pas), je ne pouvais pas marcher 100 mètres sans avoir la tête qui tourne, essoufflée, mal partout et la cerise sur la gâteau, j’étais dans un tel état de déprime (merci les hormones) que je n’arrivais pas à comprendre car ma grossesse fut une surprise et j’étais très heureuse d’avoir un enfant.

    Mais, le dernier trimestre fut bien meilleur, OK je ne pouvais pas courir le marathon, je dormais mal, mon ventre grossissait, mais je ressemblais a une femme enceinte!
    Mon fils a maintenant 3 ans et demi, tout ça pour dire qu’à l’époque en parlant autour de moi, j’ai su que beaucoup de femmes sont passées par la même chose, donc non ce n’est pas nouveau. Alors pourquoi on ne parle pas de ces choses avec les femmes qui veulent avoir des enfants ou qui sont enceintes ? Je suppose que les gens ne veulent pas casser l’ambiance en parlant de vomi et de douleurs car la venue d’en enfant reste un heureux évènement.

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    • junkanmood dit :

      C’est un peu ce que je reproche : je crois qu’on devrait pouvoir séparer la finalité (l’arrivée de l’enfant) et l’amour qu’on porte au bébé de ce qu’on ressent lors de sa création. La preuve, tout le monde dit et sait que l’accouchement c’est pas vraiment un séjour au spa, que les 1ers mois peuvent être difficiles etc, et ça n’arrête pas pour autant les gens de se reproduire.
      Mais je persiste à croire que tant que le bébé est dedans, c’est un peu mal vu d’avouer qu’on est pas sur un nuage, et du coup on n’ose pas vraiment l’exprimer. C’est en tout cas ce qui m’a fait hésiter à en parler !

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  12. Lalutotale dit :

    Bon, je te souhaite plein de courage pour ton dernier trimestre, MDR !!!

    Perso, je n’ai pas détesté l’état de grossesse, mais simplement ce « fameux » troisième trimestre où j’ai pris 20kg…oui oui : vingt. En plus des désagréments que tu cites déjà, pour moi la vraie plaie fut la rétention d’eau, une HORREUR.
    Alors pour ceux qui ne me connaissaient pas avant d’être enceinte, je ne supportais pas qu’on me regarde avec pitié ou d’entendre  » tu sais, faut pas manger pour deux ». En gros je répondais « non mais CONNARD je gonfle sans rien faire alors va te faire cuire le cul tu veux !!! ». En fait, c’était dans mes fantasmes que je répondais ça. En vrai je disais juste « je fais de la rétention d’eau » et on me lancait un regard concupiscent qui semblait vouloir dire « ouais ouais fous-toi de moi : je sais que tu bouffes trop ». Bref. Dès que j’avais le malheur de dire à mes proches que non, la grossesse, c’est pas de tout repos, que je n’en pouvais plus, et que j’étais pas sûre de vouloir remettre le couvert un jour vu mon état, je me mangeais le même style de réflexion que toi ( en fait, je crois que j’ai mangé + de réflexions désobligeantes que d’aliments pendant ma grossesse, HAHAHA !!! )
    Au moins, ceux qui étaient présents après ma grossesse ont vu que j’ai dégonflé en moins de deux. Quel bonheur de pouvoir à nouveau se mouvoir ! De ne plus mettre 20 minutes à monter mes 4 étages ! ( enfin si, mais parce que j’avais la petite à porter en bandoulière après, mais spa pareil ).

    Bref, ton article résonne en moi, même si finalement je n’ai pas haï ma grossesse, j’en ai toutefois détesté bien des aspects.

    Allez plus que 3 mois !!!

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  13. Blandine dit :

    Je me retrouve teeeeeellement dans ce que tu décris!!! Je n’ai pas DU TOUT aimé être enceinte. Ce qui choquait tous les gens autour de moi me demandant si j’étais aux anges…euh…comment vous dire…devoir aller aux WC 20 fois par jour ET nuit…avoir une faim constante pendant 3 mois au point de ne pas oser me déplacer sans un croûton en poche de peur de tomber dans les pommes…les maux de dos à en pleurer…ne pas pouvoir me soigner correctement et me trimballer une espèce de bronchite de 3 à 7 mois de grossesse…me trouver difforme (aujourd’hui je n’aime pas retomber sur de vieilles photos de moi enceinte, je trouve ce ventre énorme si laid!!!)…et pourtant j’ai eu une grossesse sans souci, j’ai pu retarder le début de mon congé mat et aller au concert des H 10 jours avant la naissance du Crapaud alors je n’ose même pas imaginer une grossesse difficile!!!

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